La scolarisation de tous les publics scolaires et étudiants en situation de handicap dans le milieu ordinaire est un principe de droit depuis la loi du 11 février 2005. Celle-ci a permis des avancées significatives. Reportages en Île de France.
De l’inclusion scolaire à l’inclusion plurielle
Des adaptations pédagogiques par le biais de parcours et de dispositifs collectifs ont été mises en place dans le premier et le second degrés comme on le verra dans les reportages du numéro 42 de notre revue Sgen-CFDT Quoi de neuf ?
QDN 42 sgen-cfdt inclusions dec 2017
Cette logique d’inclusion est réaffirmée depuis la loi d’orientation et de programmation pour la refondation du 8 juillet 2013.
Inclure un.e jeune élève ou un.e jeune étudiant.e en situation de handicap est essentiel pour lui permettre d’être comme les autres, dans la vie et à l’école. D’être avec ses camarades, de partager des centres d’intérêts communs aux adolescent.es ou aux jeunes adultes, de suivre les mêmes enseignements. Et surtout ne pas subir la stigmatisation ou l’exclusion.
La réalité des publics accueillis dans nos établissements engage également notre réflexion au-delà de la seule question des situations de handicap et vise toutes les formes d’inclusion, qu’elles soient sociales, éducatives, culturelles.
Des dispositifs collectifs, comme les UPE2A pour élèves allophones, ont permis d’étendre la prise en compte des besoins particuliers de tous les élèves, mais aussi, très progressivement, dans les classes « ordinaires ».
Il y a un avant et un après la loi de février 2005 pour l’égalité des droits et des chances.
Raccrochage, mixité des publics et des parcours mais aussi écriture inclusive
Les actions de raccrochage participent à leur tour à l’inclusion de tous les élèves (dispositifs relais, médiations, tutorats…). Tout comme le climat scolaire. Ou la mixité des publics et des parcours.
Cette priorité de l’inclusion pour toutes et tous doit s’inscrire dans les projets d’établissement et des équipes de nos établissements mais aussi dans les pratiques pédagogiques et éducatives et, par conséquent, dans la formation des personnels, par exemple à l’écriture inclusive… Ce qui n’est pas réellement le cas aujourd’hui !
QDN 42 page 11 ecriture inclusive
Montrer dans la langue ce qui est possible dans la vie.
Pour répondre à cette mission de la réussite de tous les publics, une forte volonté est donc nécessaire. Des stages d’établissements et de circonscriptions peuvent permettre de faire évoluer les pratiques et les habitudes héritées de l’élitisme républicain. C’est à ce prix que nous pourrons permettre aux élèves puis aux étudiant.es de construire de réels parcours personnalisés.
Accueillir des élèves en inclusion c’est rendre la société plus tolérante, répondre à des valeurs humaines et républicaines, redonner confiance dans l’institution, mettre en application ses propres valeurs, travailler en équipe, fixer des objectifs que l’élève peut atteindre en s’appuyant sur ses compétences…
Valérie Bedoch, principale adjointe de la cité scolaire Michelet à Vanves,
Gilbert Crépin, proviseur du LP Jean Monnet à Montrouge,
Françoise Pélissier, professeure en ULIS TFC (troubles des fonctions
cognitives ou mentales) dans un collège des Yvelines
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