Formation continue en danger !

Chronique d'une disparition annoncée

Formation Continue danger
Risque d’effondrement de la formation continue

Formation Continue en Danger

Des annonces unilatérales

1er semestre 2023/24 : 1/3 des formations en dehors du temps de face à face pédagogique,

2nd semestre 2023/24 : 1/2 des formations,

2024 : 100 % des formations.

Les formations pendant les vacances scolaires seront rémunérées 120 euros brut pour un maximum de 5 jours.  Celles-ci restent sur la base du volontariat.

Ces consignes figurent dans le guide des remplacements de courte durée du 31 aout 2023 page 6.

Les formations seront donc placées sur les 1/2 journées sans service dans l’établissement, le soir, le mercredi après midi,  ou pendant les vacances scolaires. C’est sans compter que le personnel enseignant réalise bien d’autres tâches pendant ces temps là. En effet, le travail de préparation, de correction, de montage de projets, les tâches pédagogiques et administratives liées au suivi demeurent conséquents sur ces temps…

Le Sgen-CFDT alerte depuis la rentrée dans les instances départementales, académiques et nationales sur les risques d’effondrement de la formation continue. En vain !

Recherche Dialogue social désespérement
décision unilatérale sur la formation continue

Injonctions contradictoires et mépris des personnels

Sans aucune discussion préalable avec les représentant.es du personnels et les principaux intéressés. Ah si,  une phrase savoureuse, toujours page 6, qui en dit long sur la conception  du  dialogue social :  » Les échanges conduits au niveau national avec les organisations syndicales représentatives permettront d’accompagner cette évolution. »

Objectifs démagogiques et irréalisables !

Cela représente des objectifs démagogiques car d’une part, ils laissent le sentiment que les enseignant.es privent les élèves de leur présence. Alors que les absences liées à la formation représentent moins de 1% des absences. De plus, la moyenne des formations représente 3 jours par enseignant soit une moyenne déjà très faible. D’autre part, cela alimente le sempiternel leitmotiv « des enseignants qui ne travaillent pas assez et ont trop de vacances! ».

Les absences les plus criantes restent liées aux postes non pourvus et donc à la faible attractivité du métier. Ce n’est pas en sabordant la formation continue qu’il va le devenir davantage!

Enfin, ajoutons qu’en même temps, le besoin en formation continue demeure essentiel pour se perfectionner,  s’adapter, se remettre en question, échanger, surmonter des problématiques d’établissement ….

Du côté des formateurs et formatrices

Cela revient à nier leur travail, à leur imposer un nouveau calendrier et une nouvelle organisation en cours d’année. En effet, on leur demande dans l’urgence de repenser les formats, volumes horaires, modalités pédagogiques des modules de formation. Transformer une journée de 6 heures sur site en 4 fois 1h30 en distanciel, ce n’est définitivement pas la même formation…

Et la perspective de former à l’avenir uniquement sur des plages horaires très contraintes, en soirée ou en congé! Découragement et démotivation les pousseront à renoncer à  leurs missions.

Du côté des usagers et usagères de la formation

Cela revient à nier le besoin de formation des collègues et à intensifier leur travail.  Alourdir le travail toujours, dans la même logique que le Pacte.

Découragement et démotivation les pousseront à renoncer aux formations.

Du côté des inspecteurs et inspectrices

La formation et le  conseil en formation restent  normalement au coeur de l’accompagnement mené par les corps d’inspection lors des réunions d’établissement, des rendez-vous de carrière…

Du côté des établissements et des chef.es d’établissement

Des problématiques liées à l’ouverture des établissements pendant les vacances scolaires, avec quel personnel et quelle organisation ? ….

En savoir plus ?

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