CHSCTA du mardi 3 octobre : il est urgent de mettre en œuvre une politique de prévention dans tous les services et tous les établissements de l'académie.
Par les mandaté.es Sgen-CFDT
Le Sgen-CFDT a souhaité profiter de la présentation d’un rapport annuel concernant la santé au travail et le déploiement des documents uniques d’évaluation des risques professionnels (DUER) dans le premier et le second degré pour rappeler que la mission essentielle du CHSCTA est précisément de mettre en œuvre une politique de prévention en direction de tous les agents, quel que soit leur service ou leur établissement dans l’académie. Ce qui implique qu’une culture de la santé au travail doit pouvoir se déployer partout dans l’académie. Notamment par des temps d’information et de formation en direction des agents.
Inventorier tous les risques et porter un regard sur l’organisation du travail
Force est de constater en regardant de près l’enquête Alhysé (recensement des DUER dans l’académie) que pour de nombreux établissements, nous sommes fort loin d’atteindre cet objectif dans la mesure où le document unique n’est tout simplement pas mis en place (dans le document : étape 0 = pas de document unique ; étape 1 : inventaire des risques). C’est le cas par exemple dans un certain nombre de collèges et de lycées professionnels dans des zones qui devraient être prioritaires du fait des difficultés scolaires et sociales que l’on y rencontre.
La santé pour tous les agents ne peut pas être une option
Nous demandons à ce que ces établissements (indiqués étape 0 ou étape 1) soient fortement incités à mettre en œuvre le DUER qui seul par l’inventaire de tous les risques peut enclencher l’élaboration puis la mise en œuvre d’un plan annuel de prévention des risques (y compris des risques psycho-sociaux). La santé pour tous les agents n’est pas une option. Ces derniers doivent pouvoir le rappeler dans leurs établissements.
De la même façon la construction pour chaque établissement ou service d’un programme d’actions (étape 3 du DUER), sa mise en œuvre (étape 4) et son évaluation (étape 5) mettent en avant le besoin d’un temps de concertation local. Ce besoin est d’ailleurs souligné par les groupes de travail Fonctions publiques relatif à l’amélioration des conditions de vie au travail et de la qualité de vie au travail. Il est urgent de réfléchir à l’expression des agents sur les modalités de l’organisation du travail. Ces temps d’échange peuvent également permettre de vaincre les réticences et d’identifier les blocages qui empêchent aujourd’hui la construction d’une culture de la santé au travail dans tous les établissements.
L’élaboration d’un document unique partout n’est pas une option. Elle est réglementaire et elle répond à une nécessité. Ce qui implique aussi des temps de formation pour les chefs de service ou d’établissements.
Élaborer des préconisations pour les services et les établissements
Le Sgen-CFDT se félicite de la priorité qui va être donnée cette année au niveau académique par des groupes de travail animés par une psychologue du travail à la prévention des risques psycho-sociaux du côté des personnels administratifs des EPLE. Ce qui permettra de décliner des préconisations qui devront ensuite parvenir aux établissements.
Faire la preuve de l’utilité des instances représentatives des personnels
Par toutes ses actions, ses visites et ses productions, le CHSCTA doit faire la preuve de l’utilité d’une instance représentative des personnels au service de la santé, de la sécurité et de la qualité de la vie au travail. Faire cette démonstration n’est pas un luxe en la période, c’est pourquoi la CFDT a lancé l’appel des 10 000. C’est à dire de celles et ceux qui représentent les salariés et les agents.
Alors que les ordonnances réformant le code du travail prennent le contrepied de l’avancée du dialogue social, il est urgent de lancer un appel aux administrations et au gouvernement. Reconnaître pleinement le rôle des syndicats dans l’entreprise et les administrations, au niveau national, dans les branches et les territoires. Ne pas céder aux visions les plus rétrogrades qui voient le syndicalisme comme un obstacle à contourner. Poursuivre la construction d’acquis pour le plus grand nombre et à tous les niveaux. Respecter et reconnaître la richesse que produit le travail des agents, c’est le meilleur gage de la qualité des services publics. Nous demandons l’ouverture d’espaces d’expression et de dialogue sur les missions des agents et l’organisation de leur travail.
P.S. : demandez-nous les résultats de l’enquête Alhysé en écrivant à versailles@sgen.cfdt.fr