Un point de situation sanitaire a été réalisé en CHSCTA vendredi 8 janvier au matin. Nos demandes en lien avec le préavis de grève déposé depuis le début janvier par le Sgen-CFDT, l'alerte sociale que le Sgen-CFDT avait déposée en décembre dernier et l'appel à la grève du 13 janvier 2022.
La situation sanitaire n’est pas bonne, elle est inquiétante en Ile de France. Les agents démarrent cette année dans les pires conditions, avec une charge mentale très forte. Les équipes ont besoin de temps collectifs pour prendre du recul, envisager les conditions d’accueil et de continuité, apprécier ce qui est possible et ce qui ne l’est pas dans chaque établissement, avec un protocole sanitaire intenable qu’il est urgent d’ajuster. Ce qui est vécu dans les écoles est insupportable pour tout le monde.
1800 classes fermées, un début d’année dans les pires conditions.
On annonçait vendredi 7 janvier pour l’académie de Versailles lors d’un point d’information CHSCTA 1800 classes fermées dans le premier degré. Classes fermées aussi du fait du non remplacement des enseignants, de l’impossibilité de les remplacer par une politique de recrutement qui n’est pas la bonne.
Masques chirurgicaux et capteurs de CO2
Nous savons maintenant que des masques chirurgicaux seront distribués dans les établissements à la fin janvier (si la logistique est opérationnelle), des capteurs CO2 sont désormais financés avec un dispositif qui est activé en direction des communes par des courriers conjoints préfecture et direction académique, l’inspecteur santé et sécurité au travail (ISST) recommande pour les établissements le déploiement de diagnostics qualité de l’air intérieur, le nombre de signalements via des fiches RSST est en explosion, ce que nous confirment toutes et tous les mandaté.es Sgen-CFDT en CHSCT…
Nous commençons à sortir d’un déni qui a eu de lourdes conséquences pour les personnels.
Nous commençons donc à sortir du déni dans lequel le ministre s’est enfermé en 2021 : déni concernant les masques EN en tissu pour faire face à Omicron, déni du besoin d’agir réellement et efficacement sur la qualité de l’air dans les établissements. Dénis qui ne sont pas sans conséquence pour le quotidien des agents de l’académie puisque la rectrice nous répondait textuellement mardi 4 janvier lors d’un point de situation : « nous suivons la doctrine nationale ».
Un protocole intenable
Les directrices d’école et directeurs d’école sont sur le front et ont dû faire face à un protocole intenable, impraticable depuis le début janvier. Dans les écoles, les collèges et les lycées, les classent se vident rapidement… C’est de fait une demi-jauge déjà instaurée tellement les cas contact et covid sont nombreux. De l’avis de collègues personnels de direction, il serait plus utile de laisser la main aux équipes pour passer certaines classes en mode distanciel : 12 élèves présents et 23 absents, ce n’est plus gérable en terme de continuité pédagogique.
Quelle continuité et quelle cohérence lorsque des classes sont à moitié vides ?
Par quel miracle les épreuves prévues en mars prochain dans les lycées pourraient-elles se tenir dans des conditions normales ? Les collègues ont besoin d’être rassurés et des aménagements sont indispensables, mais il ne faut pas les annoncer fin février…
De quoi avons-nous besoin ?
Cette situation met à nouveau en avant le besoin de reconnaissance et de messages en direction des personnels, messages qui sont absents : besoin de reconnaître le travail des agents devant une situation exceptionnelle sans savoir combien de temps elle va durer, besoin de reconnaître une surcharge mentale, d’envisager des indemnisations spécifiques, besoin de prioriser et de laisser la main aux établissements et aux équipes éducatives pour mieux prioriser.
Besoin en terme de prévention, de santé et de sécurité au travail de temps collectifs afin de réaliser des diagnostics, de déployer une réflexion sur la qualité de l’air, les aménagements et les travaux à prévoir, le bon usage des capteurs de CO2.
Par exemple pour s’emparer d’un outil qui est proposé pour envisager les questions liées à la qualité de l’air dans les établissements.
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N’hésitez pas à contacter les militantes et militants du Sgen-CFDT !