Dans les écoles maternelles et élémentaires du 92, c'est le constat amer que le Sgen-CFDT peut faire après cette première période.
Même si on trouve encore quelques irréductibles optimistes qui réussissent à voir le verre à moitié plein, heureux de revoir les élèves, heureux de revoir leurs collègues, heureux de pouvoir travailler avec un protocole quelque peu allégé par rapport à la précédente année scolaire, nombreux sont ceux qui dressent un tableau assez sombre de la situation dans notre champ professionnel.
Car si la rentrée s’est faite sans trop de heurts, c’est grâce à tous ces enseignants qui ont une haute estime de leur mission, qui chaque jour font preuve d’un professionnalisme hors norme, et qui parviennent coûte que coûte à construire des projets, à essayer d’engager tous leurs élèves vers la voie de la réussite malgré les difficultés.
Et pourtant, quelles sont nombreuses ces difficultés cette année !
Au Sgen-CFDT, nous ne faisons pas partie de ceux, qui tous les ans, quelque soit le contexte, déplorent que les conditions de rentrée se dégradent sans cesse. Force est de constater tout de même que ces difficultés s’accumulent et que très peu de voyants sont au vert.
Un contexte sanitaire très contraint
Le contexte sanitaire contraint encore énormément l’exercice de notre métier. Les informations, diffusées par les médias à la dernière minute, sont comme d’habitude parcellaires, prêtant à interprétation, à confusion. Le protocole, publié la veille de la rentrée a une nouvelle fois compliqué considérablement la vie des collègues, et en particulier celle des directeurs.
Cette gestion du risque épidémique dans les établissements scolaires par le Ministère est déplorable. Manque d’information, manque d’anticipation, manque de moyens, manque d’accompagnement des équipes, c’est désormais le rituel de chaque reprise.
Le scandale des masques
Syndrome emblématique de cette situation, aucun masque livré dans certaines circonscriptions un mois après la rentrée scolaire. Notre employeur ne se donne même plus la peine de fournir cette protection minimale à ses agents…. De toute façon, personne ne s’en plaindra au vu de la qualité des masques fournis jusque là par notre Administration.
Dans notre champ professionnel et dans notre secteur géographique en particulier, le mot qui revient le plus souvent, c’est le mot pénurie.
La pénurie d’enseignants….mais pas que…
Nous ne cessons au Sgen-CFDT de souligner que l’attractivité de notre métier est en berne et qu’elle est à l’origine de cette pénurie. Les maigres améliorations proposées par notre ministre n’y font rien. Les candidats au concours sont toujours aussi peu nombreux alors que les démissions, les ruptures conventionnelles se multiplient. De nombreux collègues sont également en souffrance face à ce bateau Éducation Nationale qui tangue dangereusement. Trop souvent frustrés de ne pas avoir les moyens de leurs ambitions vis à vis des élèves.
Le manque cruel d’attractivité de la profession
Le résultat de ce manque d’attractivité dans notre département est sans appel : 205 autorisations de recrutement de contractuels dès la rentrée. Du jamais vu !
Au bout d’un mois et demi de fonctionnement un nombre incalculable de supports sont vacants : postes classes, CPC, enseignants référents, postes en RASED, sans parler de la multitude d’enfants porteurs de handicap sans AESH…. La pénurie à tous les niveaux.
Le Sgen-CFDT avait réclamé avec force que notre Académie puisse organiser un deuxième concours pour permettre de couvrir les besoins. Nous nous sommes heurtés à un refus du Ministère, nous ne pouvons qu’en regretter les conséquences….
L’Administration aux abonnés absents
Parallèlement, et face à cette situation, face aux difficultés des collègues, notre Administration est aux abonnés absents. Les réponses des services aux diverses sollicitations tardent. Ces retards et l’absence parfois de réponse sont considérées comme du mépris de la part de notre employeur.
La situation des PES non rémunérés
Pire, de nombreux PES nous ont sollicités parce qu’ils n’étaient pas rémunérés en septembre, certains ayant peur de ne pas l’être en octobre.
Le Sgen-CFDT Versailles a interpellé par un courrier d’alerte, la DRH du Rectorat pour qu’une solution digne soit trouvée en urgence pour les collègues PES concernés qui sont désormais dans une situation financière dramatique.
Lire notre courrier
L’Institution se doit de réagir rapidement. A l’heure où la désaffection pour notre métier est si marquée, elle ne peut se permettre de fragiliser les jeunes collègues qui souhaitent nous rejoindre.
Sans relâche le Sgen-CFDT interpellera le Ministère et ses services pour que la situation s’améliore en adoptant des mesures qui permettront de revaloriser notre profession.
Nous serons sans cesse à vos côtés afin de faire valoir vos droits et de vous éviter l’isolement face à la surdité de notre Administration lors de vos diverses démarches.
N’hésitez pas à nous rejoindre et à nous solliciter ! Ensemble on est plus forts !