A quelques jours de la journée internationale des droits des femmes, nous revenons sur les enjeux au niveau confédéral et sur une action du Centre Hubertine Auclert
Les droits des femmes au cœur de l’action CFDT
Béatrice Leostic, secrétaire nationale de la CFDT, le rappelait à la veille du 8 mars :
- 24 % d’écart sur les salaires,
- près de 40% d’écart sur les retraites
L’égalité professionnelle et la lutte contre les violences sexistes et sexuelles sont au cœur de notre action syndicale. Mais l’égalité réelle entre les femmes et les hommes ne se gagnera pas sans un meilleur partage de la parentalité.
La CFDT revendique un congé paternité obligatoire et allongé à un mois minimum, un congé parental équitablement partagé entre les deux parents et indemnisé sur la base des indemnités maladies, plus de places d’accueil pour les jeunes enfants.
Dans la fonction publique l’accord récemment signé par la CFDT a notamment supprimé le jour de carence pendant la grossesse, mais il inscrit aussi dans la Loi l’obligation d’équité entre les femmes et les hommes concernant les avancements.
Retrouvez ici le communiqué de presse de la confédération
A la veille des élections européennes, il faut aussi noter que les droits des femmes sont attaqués dans plusieurs pays (Hongrie, Italie, Autriche…) : c’est aussi à ce niveau que la CFDT va mener le combat (retrouvez les outils de la confédération pour les élections européennes ici). Retrouvez nos informations sur une nouvelle directive pour une meilleure conciliation vie professionnelle-vie privée.
Comment éduquer les garçons et les filles pour lutter contre les violences sexistes ?
C’était le thème de la conférence rencontre organisée par le Centre Hubertine Auclert le mercredi 13 mars à l’auditorium du Conseil Régional.
La première table ronde « Comprendre les violences sexistes en milieu scolaire et les prévenir » a permis d’aborder trois approches :
Sigolène Couchot-Schiex, Maitresse de conférence en STAPS,à l’Université Paris Est Créteil a dressé un constat issu des enquêtes menées en Île-de France dans les collèges et lycées. Des ressources très intéressantes pour aborder ces questions avec nos élèves. En particulier l’étude sur le cybersexisme chez les adolescent·es de 12 à 15 ans.
Judith Klein, Cheffe de la mission « Prévention des discriminations et égalité fille-garçon », Direction générale de l’enseignement scolaire,Ministère de l’éducation nationale est revenu sur l’engagement du MEN sur cette thématique. Projection de la vidéo contre le cyberharcèlement, référence aux statistiques que produit désormais le MEN, par exemple « Filles-garçons, sur les chemins de l’égalité« .
Il y a beaucoup à faire à l’école et certaines associations partenaires comme Le Nid peuvent y aider. Benoît Kermogant, Chargé de prévention du Mouvement du Nid, a présenté les interventions réalisés en collège et en lycée « éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle« . Il a mis en garde devant le développement de la prostitution.
A chaque fois, les freins et les limites aux actions entreprises ont été abordées. Le manque de moyens, la lente progression des politiques mises en œuvre pour avancer sur ce sujet ont été pointés et montrent que notre action est bien nécessaire.
La seconde table ronde « Mettre en place une politique d’égalité entre les filles et les garçons au niveau local » offrait des expériences intéressantes à Meudon et aux Lilas qui mettent l’accent sur la complémentarité de l’action sur le temps scolaire et dans les temps de restauration et d’activités périscolaires.
La rencontre s’est terminée par une présentation de Hélène Breda, Maîtresse de conférences en Sciences de l’Information et de la Communication, Université Paris 13 : Analyser les représentations dans les dessins-animés pour favoriser l’égalité dès le plus jeune âge.
On peut retrouver la vidéo de cette conférence réalisée par le Centre Hubertine Auclert sur leur page Facebook.