En tant que salarié·es de l'éducation nous pouvons agir le 15 mars dans nos établissements, avec nos élèves, et rejoindre les marches organisées partout en France et dans le monde le samedi 16 mars. Le point sur les positions de la CFDT, du Sgen-CFDT, et nos propositions.
Le samedi 16 mars, des marches vont s’organiser partout dans le monde et en France. La CFDT s’associe à cette mobilisation.
Avec, les travailleurs et leurs représentants, les employeurs, l’Etat, les collectivités territoriales, les associations, les citoyens nous devons tous collectivement prendre la mesure de la situation et agir pour contenir le réchauffement climatique bien en deçà de 2°C d’ici la fin du siècle.
La lutte contre le changement climatique appelle des transformations profondes dans nos manières de produire, de nous déplacer et de consommer. Pour la CFDT, ces transformations ne doivent pas se faire au détriment des plus vulnérables. Progrès environnemental et social peuvent aller de pair. La transition écologique juste est l’opportunité de réduire les inégalités dans notre pays et à travers le monde. Il y a urgence.
Par ailleurs, la jeunesse descendra dans la rue le vendredi 15 mars. La CFDT apporte tout son soutien à cette jeunesse non violente et citoyenne qui, par cette mobilisation, marque sa volonté d’agir pour son avenir.
Parce qu’il n’y a pas de fatalité, parce qu’il n’y a pas d’emplois sur une planète morte, mobilisons-nous le samedi 16 mars en faveur du climat et pour une transition juste !
Impulsé par des jeunes, singulièrement des jeunes femmes, un mouvement de réaction à l’inaction des gouvernements dans la lutte contre le réchauffement climatique
Constamment alertée par les scientifiques sur l’urgence à agir que constituent le réchauffement climatique ou l’effondrement de la biodiversité, l’opinion publique semble s’alarmer de façon épisodique à l’occasion de certaines COP comme celles de Copenhague (2009) ou de Paris (2015). Les gouvernements font assaut de promesses puis s’abritent derrière les protestations de tel ou tel groupe de pression pour justifier leur inaction.
Le Sgen-CFDT avait travaillé en 2015, au sein du collectif français pour l’éducation à l’environnement vers un développement durable, pour que l’Éducation ne soit pas absente de l’accord de Paris. Une journée thématique avait permis la prise de position de plusieurs gouvernements dont le nôtre et l’inscription d’un article (le 12) : « Les Parties coopèrent en prenant, selon qu’il convient, des mesures pour améliorer l’éducation, la formation, la sensibilisation, la participation du public et l’accès de la population à l’information dans le domaine des changements climatiques, compte tenu de l’importance que revêtent de telles mesures pour renforcer l’action engagée au titre du présent Accord. »
Mais on sait ce que vaut la continuité de l’État en matière d’Éducation nationale. Les freins, posés par ceux des syndicats qui considèrent le développement durable comme une mode ou un leurre, et par le ministère qui considère l’éducation à l’environnement comme un « truc de militants » dont il faut se méfier, ont été les plus forts.
Il n’y a pourtant pas de doute que la transition écologique ne se sera pas réussie sans l’adhésion et la participation des citoyens, et que l’Éducation est une chance pour y parvenir.
L’École a toute sa place dans le processus de transition écologique
Une éducation scientifique est, bien sûr, nécessaire pour comprendre les enjeux, comme le soulignent les scientifiques du GIEC. Mais, malgré les efforts faits pour introduire les notions ad hoc dans les programmes, notre enseignement peine à forger la culture scientifique nécessaire.
Mais c’est aussi une éducation citoyenne qu’il faut renforcer, pour développer la capacité à agir individuellement et collectivement, essentielle pour aborder la période de transition écologique. C’est pour cela que le Sgen-CFDT s’était associé au réseau École&Nature pour fournir des ressources utiles à cet apprentissage du débat.
C’est pourquoi l’entrée en matière choisie par les jeunes de l’appel « global strike for the climate » nous questionne autant qu’elle nous conforte :
Nous séchons peut-être l’école mais nous ne l’abandonnons pas. […] Et pourquoi devrions-nous étudier pour un futur qui ne sera plus si personne ne fait rien pour le sauver ? Et quel est l’intérêt d’apprendre des faits lorsque le plus important des faits n’est pas pris en considération par notre société?
Pour agir dans les école, collèges et lycées
Retrouvez nos propositions dans notre tract.