[UPN] Un budget en déficit

Le conseil d’administration du 16 décembre a voté un budget 2025 en déficit. Le rectorat a refusé ce budget déficitaire !

Le conseil d’administration du 16 décembre a voté un budget 2025 en déficit. Comme de nombreux établissements en France, notre université subit les effets des mesures de financement supplémentaires de ressources humaines qui ne sont pas ou seulement partiellement compensées, à savoir le glissement vieillesse technicité (GVT), les mesures Guérini (revalorisation du point d’indice, progression indiciaire de 5 points pour l’ensemble des agents..) et l’augmentation des taux des pensions civiles des fonctionnaires (CAS Pensions). À cela s’ajoute, les prix de l’énergie qui pèsent toujours sur les dépenses. Il a été indiqué par le Ministère et le Rectorat que notre établissement pouvait se baser sur sa subvention de charges pour service public (SCSP) pour élaborer notre budget. Cette hypothèse devra attendre le vote de loi de finances spéciale. Notre subvention pour charge de service public (SCSP) s’élèverait à 191 millions d’euros pour un budget d’environ 245 millions d’euros. Toutefois, les augmentations des charges de personnel et celles liées à la construction (bâtiment modulaire) et la rénovation de bâtiments (CSU) ont conduit à puiser dans le fond de roulement de l’établissement qui devient négatif. Nous avons indiqué aux représentants du Rectorat, présents lors du CA du 16 décembre, que l’État s’était fixé un objectif de neutralité carbone à 2050 mais que si notre capacité d’investissement, assurée par le fond de roulement, n’est pas soutenue, nous ne parviendrons pas à agir pour rénover nos bâtiments vétustes et énergivores, afin d’atténuer le changement climatique que nous vivons.

La CFDT a ainsi voté en faveur du budget initial 2025 présenté lors du CA qui a recueilli 24 voix pour, 8 contre et 2 abstentions. Pour autant, nous sommes bien conscients du risque que le Rectorat nous impose des mesures de retour à l’équilibre financier qui se traduirait par des impacts sur l’emploi, celui des BIATSS en particulier. Nous avons appris que, fin décembre, le rectorat avait effectivement refusé le budget en déficit voté par le CA. Cela soulève de nombreuses inquiétudes. Un nouveau CA doit se réunir le 13 janvier.

Pour ne pas mettre en péril la campagne d’emploi et les ouvertures de postes BIATSS aux concours, le budget d’UPN doit être approuvé par le recteur. Pour cela, le fond de roulement de notre université doit redevenir positif. Ce serait ainsi une économie de 6,4 millions d’euros à réaliser pour atteindre cet objectif. Plusieurs pistes sont à l’étude par la présidence: augmentation de 10 points des frais de gestion sur ressources propres (passage de 15 à 25%), réduction des frais de fonctionnement, affichage plus juste des recettes tirées de la formation, augmentation de la collecte de taxe d’apprentissage etc.. Ces hypothèses permettraient de présenter un budget conforme aux critères du Rectorat pour son approbation.

La présidente a pu également préciser que l’établissement serait possiblement amené à élaborer deux budgets rectificatifs en 2025, laissant plus de marge pour intégrer une revalorisation de la subvention (SCSP) accordée par le Ministère lors de futurs arbitrages qui nous seraient favorables.

Du point de vue du fonctionnement de l’établissement, elle précise que les salaires et traitements seront versés normalement mais que seules les autres dépenses incompressibles, remontées par les services et composantes, seront engagées en janvier et février.

La nouvelle Directrice générale des services (DGS) et l’Agent comptable qui viennent d’être recrutés auront fort à faire dès leur prise de fonction!