[UPN] Budget de l’université Paris Nanterre 2025 – Des comptes en berne

Le budget 2025 en déficit de l'université Paris Nanterre approuvé par le rectorat mais aux dépens des investissements et des projets de recherche

Notre université a voté un budget 2025 en déficit et, après un premier refus d’approbation du rectorat qui a conduit à des ajustements, celui-ci a été accepté.

La CFDT a voté favorablement ce budget afin de garantir la mise en œuvre de la campagne emploi E/EC et BIATSS et notamment de permettre l’ouverture aux concours. Toutefois, nous restons particulièrement vigilants quant à la situation de notre université et avons alerté la présidence, en Conseil d’Administration, sur l’impact de ce budget sur les investissements.
En effet, ce budget marque un coup d’arrêt aux programmes de réhabilitation thermique des bâtiments anciens, alors que ces investissements sont indispensables dans le cadre de la transition écologique et pour l’adaptation au changement climatique. Par ailleurs, nous tenons à rappeler que les renégociations envisagées sur les marchés de ménage ne doivent pas se faire au détriment de la qualité du service ni des conditions de travail des personnels employés par les entreprises sous contrat.
S’agissant de la recherche, l’augmentation des frais de gestion, qui passent de 10% à 25 %, risque de nuire fortement à notre capacité à mener des projets et à diffuser nos travaux. Une université spécialisée en SHS, comme la nôtre, est moins susceptible que celles en « sciences dures » d’obtenir des contrats avec des entreprises pour obtenir des financements conséquents. La recherche de financement s’avère ainsi particulièrement complexe et chronophage.  Avec des frais de gestion représentant un quart des budgets, la conduite de projets de recherche deviendra encore plus difficile. Le gain annuel espéré par l’université est de l’ordre de 1 à 1,2 million d’euros.
Nous considérons que toutes les pistes d’économie et, surtout, les opportunités de financement n’ont pas été suffisamment explorées. Nous demandons donc que la question des frais de gestion soit réexaminée lors du Budget Rectificatif et que les questions de transition écologique restent prioritaires.