« Jusqu’ici tout va bien… »

Rituel de rentrée ce mardi 14 septembre : le Sgen-CFDT Versailles a été reçu en audience bilatérale par la rectrice et ses services.
4 thèmes et autant d'alertes portées auprès de notre administration.

Nous avons été reçus pendant près de deux heures par la rectrice, le secrétaire général et la DRH de l’académie de Versailles, et de deux personnes du cabinet de la rectrice.

Nous nous sommes fait l’écho des préoccupations qui émanent de nos adhérent.es et des agent.es qui nous contactent. Face à nos alertes, l’administration a tenu un discours rassurant mais pas toujours convaincant.

Vous trouverez ci-dessous les principaux points sur lesquels nous sommes intervenus, et les réponses que nous avons obtenues, ou pas.

Sur la gestion sanitaire de cette rentrée

Sur la question cruciale du brassage/non brassage, en particulier dans le premier degré quand des enseignant.es sont absent.es et non remplacés, nous avons demandé quelle règle s’appliquait : élèves répartis ou non ? La rectrice indique que la règle qui s’applique est désormais celle de la FAQ ministérielle [mise à jour après la rentrée]: oui les élèves peuvent être accueillis si leur enseignant est absent. Nous avons souligné la nécessité que les règles soient cohérentes, connues, et raisonnables en fonction de la situation sanitaire du secteur. C’est une régression.

Sur la campagne vaccinale et la campagne de tests : Quelles organisations ? Quelle adhésion ? Quelle effectivité ? La rectrice indique que les opérations de vaccination en lien avec les établissements ont bien débuté, mais que le nombre d’élèves ou étudiant.es volontaires est pour l’heure décevant. Guère de réponses sur les tests. Nous invitons à ne pas négliger les difficultés de positionnement et/ou le surcroît de travail pour les enseignant.es, les personnels vie scolaire et de direction. Et pointons le manque de personnels de santé scolaire.

Sur les masques.  Nous demandons à ce que les personnels qui en font le choix puissent se voir fournir enfin des masques chirurgicaux par leur employeur, plus adaptés et souvent plus confortables, et pour cette raison et achetés par nombre d’agent.es! La rectrice indique que c’est le choix des masques en tissu qui a été fait… Nous rappelons également les masques inclusifs promis il y a un déjà, jamais arrivés dans les écoles…

Sur les travaux et les équipements pour favoriser l’aération, nous faisons le constat que nous sommes  encore loin du compte. La rectrice reconnait une situation contrastée, salue l’engagement de certaines collectivités territoriales. Par ex en lycée, la région s’est engagée à installer des capteurs de C02 dans chaque demi-pension et chaque gymnase.

Sur les personnels soumis à l’obligation vaccinale. Notre position est sans équivoque sur l’enjeu vaccinal, néanmoins nous avons indiqué les incompréhensions suscitées par le périmètre de cette obligation (les psy-EN mais pas les assistantes sociales…)  et la nécessité de mener un dialogue avec les personnels concernés. La DRH indique que ces personnels reçoivent cette fin de semaine la demande de présenter leur preuve de vaccination, non pas à leur supérieur hiérarchique direct mais aux services du rectorat ou de la DSDEN.

Sur les postes vacants, les problèmes de remplacement et l’emploi des contractuel.les

Nous soulignons les difficultés criantes en matière de remplacements, seulement deux semaines après la rentrée, les postes qui ne sont pas encore pourvus alors que quantité de contractuels parfois très expérimentés ne sont pas encore vu proposer d’affectation.

Au 14/09, 387 des 670 contractuels du second degré qui avaient reçu un avis de non renouvellement en fin d’année scolaire dernière ont finalement signé un nouveau contrat. Nous avons proposé d’anticiper sur les remplacements courts et garder des contractuels expérimentés plutôt que de devoir recruter des contractuels néophytes qui risquent davantage de démissionner, au regard des difficultés d’exercice.

Dans le premier degré, nous avons revendiqué et revendiquons encore le retour d’un concours supplémentaire spécifique à notre académie. La reconduction de ce « 2ème CRPE » avait été demandée mais pas retenue par le ministère, nous indique la rectrice.

Le rectorat comptait sur le recrutement de nouveaux contractuels alternants de master 2 pour pallier les besoins. 615 contractuels alternants étaient prévus (premier et second degré confondus) et finalement ils ne sont que 158… ce qui n’est guère étonnant compte tenu des conditions peu attractives.

S’agissant des AESH, nous avons souligné les disparités de traitement, la difficulté des AESH déplacées et dont les mi-temps subis ne sont pas suffisants pour vivre. Difficile aussi de savoir à quels interlocuteurs s’adresser. Le rectorat indique qu’un travail conséquent est en cours pour améliorer la situation, à commencer par un outil informatique dédié…

Nous avons évoqué la situation des collègues qui se voient refuser en nombre les demandes de disponibilités pour ATER ou contrat doctoral. La DRH indique qu’il y a beaucoup de demandes, et des besoins dans notre académie, ce dont nous convenons tout à fait. Mais les collègues ont aussi des projets, et l’enseignement supérieur beaucoup de besoins, et pour lesquels il compte bien sur des personnels de l’enseignement scolaire… Une contradiction forte à lever, d’abord entre le MEN et le MESRI.

Sur le dialogue social

Sur les recours après le mouvement intra (1er et 2nd degré), nous avons exprimé notre insatisfaction, tant sur les échanges que sur les résultats, avec des différences de traitement peu compréhensibles pour des cas similaires. La DRH nous indique qu’il s’agit d’un élément au cas par cas en fonction des situations. Et effectivement, si les représentants syndicaux  ou les agents n’ont pas communication des éléments c’est  plus difficile de comprendre les décisions et les motivations…

De même, nous avons évoqués la longueur des délais de réponse pour les démarches de ruptures conventionnelles.

D’une façon générale, nous avons interpellé sur les difficultés récurrentes des agents, et les nôtres, à obtenir des réponses de la part des services du rectorat et des DSDEN. Des courriels et leurs relances qui restent lettres mortes, l’impossibilité d’avoir un interlocuteur… C’est un problème criant! Et disant cela nous ne méconnaissons pas les problèmes de moyens humains, d’outils informatiques… des personnels administratifs des services. Le rectorat indique avoir conscience du chantier et reconnait que la marge de progrès est importante en la matière.

Nous alertons la rectrice sur le nombre grandissant de collègues désabusés, sur l’explosion des demandes qui nous parviennent de collègues qui souhaitent se renseigner ou être accompagnés, qui pour démissionner, qui pour une rupture conventionnelle, qui pour changer de métier dans ou hors de l’Education Nationale…

Nous avons aussi demandé un bilan précis du nombre de stagiaires qui ne viennent pas, démissionnent en cours d’année ou sont renouvelés. Il nous semble que c’est en nette augmentation. Côté administration, pas de chiffres précis encore et la conviction que les chiffres sont stables.

Sur les réformes des lycées et du bac

Sur l’enjeu du cadrage du contrôle continu et le projet d’évaluation de chaque établissement: les délais sont bien courts (vacances de la Toussaint), les collègues ont besoin d’être soutenus par les corps d’inspection tout en respectant l’expertise des collègues et leur travail d’équipe.

Nous revenons aussi sur les très nombreux dysfonctionnements du  baccalauréat (mais aussi du brevet) en juin- juillet 2021, soulignons le besoin d’un retour d’expérience précis, et qu’il en découle de véritables changements en terme d’organisation, et de l’anticipation.  La session 2022 ne doit pas ressembler à la précédente ! La rectrice nous indique partager ce constat et ce souci avec les administrations des deux autres académies franciliennes.

 

Ce compte-rendu n’est pas exhaustif : n’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez des précisions. Ecrire à : versailles@sgen.cfdt.fr