Le comité social académique de rentrée s'est tenu ce 23 septembre 2025. Retrouvez l'ordre du jour, des interventions de la CFDT et des informations à retenir.
A l’ordre du jour de ce CSA: un premier bilan de la rentrée 2025, le plan académique d’action académique pour l’égalité professionnelles entre les femmes et les hommes, les postes d’AESH supplémentaires alloués à l’académie, les formations prévues par l’EAFC pendant les vacances de la Toussaint, et des questions diverses soumises par les organisations syndicales.
Propos liminaires
Dans sa déclaration liminaire, la CFDT a mis l’accent sur une rentrée sous tension:
- par manque de personnels au regard des besoins, du manque d’attractivité de nos métiers et de notre académie et aussi du fait des conditions d’affectation très dégradées
- par manque de moyens pour les services publics et les agents du service public
- parce que les priorités sont toutes prioritaires, et que les vrais défis à relever demandent mieux que des injonctions, de la communication à la hâte et des changements permanents sans vrai bilans…
- … ce qui amène à une perte de sens
Retrouvez l’intégralité de notre déclaration liminaire où nous avons notamment parlé accès à la culture, moyens d’une inclusion scolaire juste, annonces dans la voie professionnelle, importance de l’EVAR-S pour lutter contre les violences, stéréotypes, assignations, plan filles et maths…
En complément et pour une mise en perspective, retrouvez les éléments mis en avant dans la conférence de presse de rentrée de notre fédération CFDT Education Formation Recherche Publiques.
Comme la plupart des autres organisations syndicales, nous avons exprimé notre effroi et nos engagements déterminés après le suicide de notre collègue directrice d’école Caroline Grandjean, victime de discrimination et de harcèlement lesbophobes.
Nous avons rappelé le devoir impérieux fait à l’employeur de protéger ses agents et ses agentes.
Premier bilan de la rentrée scolaire 2025 dans l’académie de Versailles
Le secrétaire général de l’académie a présenté une « photographie » au 22/09/2025 (la veille du CSA). Sur la masse de chiffres, on peut retenir que sont vacants dans notre académie:
- un peu plus de 250 ETP (= équivalents temps plein) d’enseignant.es du second degré. Les manques se concentrent surtout en technologie, éducation musicale, sciences physiques, économie-gestion, électrotechnique, biotechnologie, STMS, en lettres-anglais et maths-sciences. A noter aussi des difficultés particulières à pourvoir les postes en UPE2A et dans l’enseignement spécialisé.
- une cinquantaine de postes de psy-EN (35 dans le 1d et 17.5 dans le 2d) avec une situation particulièrement critique dans le 92 et le 95
- 30 postes de personnels administratifs
- 33 postes d’ATRF (essentiellement personnels techniques en laboratoire)
- dans la filière santé-social: 61 postes de médecins scolaires (soit 40% du total des postes!, avec une concentration des difficultés accrue dans le Val d’Oise), environ 25 ETP de personnels infirmiers et une vingtaine d’assistant.es de services sociaux. Pour ces deux derniers métiers, la pénurie est particulièrement criante dans le département des Hauts de Seine.
A noter que (c’est nous qui soulignons):
– Ces chiffres correspondent aux postes absolument vacants, sans tenir compte des besoins de compléments de service permanents ni encore moins des besoins en remplacements. Les DASEN des quatre départements, ou leurs représentants, se sont montrés satisfaits des conditions de la rentrée scolaire, en indiquant avoir pu recruter/affecter à hauteur des besoins. Nous ne partageons pas leur enthousiasme vu les remontées de terrain. La CFDT a souligné que les viviers de remplacement étaient déjà vides dans certains secteurs géographiques et/ou certaines disciplines.
– Une part croissante des postes sont occupés par des personnels contractuels. On compte par exemple, à la date du 22/09, 4270 enseignant.es contractuel.le.s dans les collèges et lycées (dont 1576 dans la voie professionnelle) et 2002 dans les écoles.
– Le recrutement se poursuit pour faire face aux besoins sans cesse renouvelés, pour assurer les remplacements, y compris de personnels démissionnaires (environ 90 dans le premier degré, 110 dans le second, depuis le début de l’année scolaire). La CFDT a mis en avant comme les conditions d’affectation dans notre académie alimentent (notamment) le cercle vicieux du manque d’attractivité de nos professions.
En regard des postes vacants, il manque aussi des divisions. Au 22/09, 850 élèves se trouvaient encore sans affectation dans la voie professionnelle et 100 en voie générale et technologique (essentiellement 1ère STMG). Si la situation s’améliore par rapport à la semaine précédente, ou même (indique le recteur) au global par rapport à l’année passée, elle reste préoccupante, et c’est sans compter les classes où les effectifs ont été montés au-delà du raisonnable !
Postes d’AESH
Notre académie a reçu du ministère l’autorisation de recruter 81 ETP d’AESH sur le temps scolaire et 28 pour les accompagnements sur la pause méridienne qui peuvent être notifiés. La répartition de ces moyens entre départements était présentée lors de ce CSA.
Encore faut-il recruter sur ces postes, et l’on sait que les conditions salariales et de travail n’y aident pas !! Pour la CFDT, nous avons rappelé nos exigences, et le souhait, si les personnels sont volontaires, que l’accompagnement sur la pause méridienne permette d’atteindre ou se rapprocher de contrats à temps plein.
Malgré ces autorisations de recruter, il manque encore de trop nombreux AESH au regard des besoins en forte augmentation, c’est-à-dire des notifications, en nombre d’élèves à accompagner et du volume horaire. En conséquence, de nombreux élèves ne sont pas accompagnés sur le nombre d’heures notifiées, voire pas du tout. Alors les coordinateurs et les équipes en sont réduits à faire des choix (entre élèves, entre plages horaires…), au détriment des conditions de travail de tous les personnels, et des conditions d’inclusion et d’apprentissage pour tou.te.s les élèves. Ces situations, qui nous remontent de partout, sont à la fois intenables et inacceptables.
Adoption du plan académique pour l’égalité professionnelle
Le nouveau plan académique d’action pour l’égalité professionnelle est le déclinaison du nouveau plan national d’action adopté l’an passé. Il en reprend les 7 axes (et se décline en 26 mesures) pour: inscrire cette égalité dans la politique et la gouvernance de l’académie; favoriser l’égalité d’accès aux métiers, fonctions et responsabilité; résorber les inégalités de rémunération; mieux permettre l’articulation entre vies personnelle et professionnelle; lutter contre les violences sexistes et sexuelles; agir pour la santé des femmes au travail; communiquer, sensibiliser et former sur ces thématiques.
Les organisations syndicales ont été associées à l’élaboration de ce plan, avec plusieurs groupes de travail entre mars et juillet 2025. Le plan initial a pu évoluer, avec une part des demandes que nous avons formulées qui ont été intégrées, y compris à l’issue de la dernière relecture pour deux demandes de la CFDT (pour réécrire le passage sur la charte des temps, et hausser au-delà de la cible nationale les objectifs de mixité dans des fonctions d’encadrement).
Nous constatons que l’égalité professionnelle est un objet de dialogue sérieux. Nous avons insisté sur l’impératif de traduire ce plan en actes, sur le terrain, de donner des moyens à la hauteur de la priorité, sur l’importance de la communication et de la formation des personnels, sur nos attentes fortes notamment en matière d’articulations des temps, sur la nécessité de « muscler » davantage le volet santé dans le cadre du groupe de suivi.
La CFDT a voté pour ce plan, non comme un blanc seing mais en cohérence avec le processus et les avancées obtenues.
Retrouvez le dossier égalité professionnelle du magazine CFDT Profession Education (numéro de janvier-mars 2025 à l’occasion de l’adoption du plan national d’action.
Nous indiquerons le lien vers le plan académique dans sa version finale dès sa mise en ligne.
Nos questions / Des infos utiles à noter
Voici les questions diverses déposées par notre organisation
A nos questions, il a été répondu notamment:
- qu’aucune consultation pour refonte de la carte de l’éducation prioritaire n’était encore lancée…
- des éléments qui se veulent rassurants quant aux conditions de déménagement du CIO des Mureaux, mais il nous semble que la plus grande vigilance est de mise !
- qu’il n’y aurait pas de circulaire ou de consignes rectorales quant à l’organisation des élections des représentant.es de parents d’élèves par la voie numérique
Retraite progressive à partir de 60 ans
Depuis le 1er septembre, il est possible de bénéficier de la retraite progressive à partir de l’âge de 60 ans (et non plus 62) sous réserve d’avoir cotisé au moins 150 trimestres et d’avoir obtenu un temps partiel. Le rectorat ne s’engage pas à octroyer systématiquement le temps partiel pour ce motif, pour nécessité de service. Pour la CFDT, nous revendiquons que ce temps partiel soit de droit, sur la quotité demandée.
Retrouvez la Circulaire académique des retraites 25 26 et en particulier l’annexe retraite progressive(toutes les annexes sont disponibles sur Ariane)
Prime REP/REP +
Nous avons profité du point à l’odj sur les postes d’AESH pour demander à qui devait s’adresser les AESH ou ex-AESH concerné.es par la mesure de rétroactivité (depuis 2015) sur la prime Rep/Rep + décidée par le conseil d’Etat. Le rectorat attend les consignes de la DGRH. Affaire à suivre !
Le rectorat a confirmé que la prime serait désormais versée au prorata des affectations en éducation prioritaire et pour les psy-EN (déjà l’an passé) et pour les assistant.es de services sociaux. Cela pose malgré tout question quant au décompte du temps et méthodes de calcul, en dehors des économies de bout de chandelle qui ne peuvent qu’être mal perçues au regard de l’engagement et de la charge de travail des personnels !
En revanche, contrairement à ce qui avait été initialement annoncé, la mesure transitoire pour les lycées ex-EP est bien prolongée pour 2025-2026, signe peut-être que le sujet du retour de lycées dans la carte de l’éducation prioritaire n’est pas clos. Pour la CFDT, nous l’espérons fortement.
Affiliation à la PSC (protection sociale complémentaire)
Le processus démarre en octobre dans certaines académies. L’académie de Versailles sera dans la dernière vague au calendrier : démarche en février 2026. Le début de la prise en charge effective est désormais prévu au 1er mai 2026.
Attention, le message arrivera par la boîte académique. L’agent aura 3 semaines pour choisir son option ou faire valoir un cas d’exemption. Sans démarche, l’agent sera automatiquement affilié sans option.
Consultez notre article dédié PSC: top départ !
Des questions ? Nous contacter: versailles@efrp.cfdt.fr