Ce 25 mai, mobilisés contre le choc des savoirs et pour l’école publique

La CFDT Education Formation Recherche Publiques et toute la CFDT continuent de se mobiliser contre le Choc des savoirs et pour l'Ecole publique, contre la ségrégation, pour la mixité et l'émancipation!

Toujours mobilisé.es contre le choc des savoirs

Lors de la prise de parole, place de la Bastille, à l’issue de la manifestation unitaire partie de la place de la Sorbonne, voici la déclaration lue conjointement pour la fédération CFDT Education Formation Recherche Publiques et les syndicats Sgen-CFDT des académies de Créteil, Paris et Versailles :

  

Aujourd’hui, partout en France, organisations syndicales et fédérations de parents d’élèves,mais aussi associations et organisations de jeunesse sont réunies pour s’opposer, une fois encore, au si mal nommé « choc des savoirs ». L’une des principales raisons de cette mobilisation est le refus de l’école du tri.

La CFDT Education Formation Recherche Publiques et ses syndicats Sgen-CFDT, sont clairement et fermement contre le « choc des savoirs » qui promeut une école passéiste et conservatrice en plus d’être stigmatisante et discriminante.

Parce que nous croyons en l’éducabilité de tous et toutes, nous œuvrons au quotidien pour une Ecole ambitieuse et bien traitante pour tous et toutes, que ce soit les élèves ou les personnels. Parce que nous sommes attaché·e·s à l’autonomie des établissements, nous avons déposé un recours devant le Conseil d’Etat car l’arrêté du choc des savoirs contredit des passages du code de l’Education auxquels nous tenons parce qu’ils traduisent la confiance dans l’expertise des professionels pour s’adapter aux besoins éducatifs des élèves. L’Ecole publique doit promouvoir et mettre en oeuvre l’inclusion et la mixité, pas le tri et la ségrégation.

Pour nous, il n’est pas acceptable que le diplôme national du brevet devienne un couperet pour les élèves de troisième, tout comme il n’est pas acceptable qu’une classe purgatoire soit créée pour celles et ceux qui n’auraient pas leur brevet. Le collège devrait plutôt se fixer deux grands objectifs :

  • Permettre à l’ensemble des élèves de valider un socle commun de connaissances et de compétences  et permettre à chacun·e de devenir un·e citoyen·ne libre et émancipé·e, acteur·rice de sa vie dans la société.
  • Accompagner chaque élève dans la construction de soi en prenant en compte la spécificité de cette période, l’adolescence, qui voit les enfants se transformer.

De même, la labellisation des manuels promue par le choc des savoirs n’est pas acceptable car elle nie les compétences et l’expertise des professeur.e.s  et va à l’encontre de l’émancipation professionnelle : les personnels ont besoin qu’on leur fasse réellement confiance, pas qu’on contraigne leurs pratiques. Quant à la multiplication des évaluations standardisées, ce ne sont pas elles qui aideront les élèves à progresser et à s’émanciper ni les personnels à être efficaces et épanoui·e·s dans leur métier.

Enfin et très concrètement, le choc des savoirs va mettre en difficulté l’ensemble des personnels en établissement, et en particulier les enseignant·e·s de mathématiques et de français, les CPE et les personnels de directions en contraignant ce qui, normalement, relève de l’autonomie et du projet de l’établissement. Le travail quotidien des équipes pédagogiques s’en verra incroyablement complexifié, et effectué sans temps de concertation.

Nous ne pouvons accepter cette intensification et cette dégradation des conditions de travail, pour mettre en oeuvre des mesures qui n’ont pas de sens, des mesures destructrices.

Nous le réaffirmons : la CFDT Education Formation Recherche Publiques est opposée au choc des savoirs et maintient son recours devant le conseil d’Etat, pour que l’Ecole publique demeure une Ecole de l’égalité des chances. Nous restons mobilisé.es !

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