Vendredi soir 15 septembre, une délégation du Sgen-CFDT de l'académie de Versailles a été reçue en audience bilatérale par le nouveau recteur de l'académie de Versailles, Etienne Champion.
Les sujets que nous avions mis à l’ordre du jour
Après avoir présenté notre organisation syndicale et ses spécificités, nous avons mis l’accent sur :
- l’impératif du dialogue social, dans des conditions suffisamment satisfaisantes
- la nécessité de parvenir à une gestion plus humaine des personnels
- la problématique cruciale du manque d’attractivité de nos métiers et ses conséquences à la fois sur le service public d’éducation et sur les personnels
- les questions liées aux annonces et nouvelles consignes sur la formation continue
- la mise en œuvre dans notre académie des « nouveautés » de la rentrée 2023 (dont le Pacte, la réforme de la voie professionnelle, les nouvelles évaluations nationales, le télétravail en EPLE…)
Quelques réponses à nos questions
Sur le devenir des personnels de la voie professionnelle avec l’évolution de la carte des formations : le recteur indique qu’il manque dans notre académie des centaines de places dans les formations professionnelles, et que dans ces conditions l’académie de Versailles ne sera pas concernée par des suppressions de filières et de postes, ou alors de façon extrêmement marginale, avec un accompagnement individuel. Nous prenons bonne note de ces propos rassurants.
Quoi que l’élaboration de la carte des formations professionnelles se fasse désormais à l’échelle régionale, le rectorat s’est bien engagé à la tenue de concertations dans l’académie de Versailles en décembre.
Sur la prise en compte des IPS dans le calcul des dotations horaires des établissements, nous avons enfin été entendus sur cette revendication portée par le seul Sgen-CFDT ! La prise en compte de cet indicateur sera de nouveau effective cette année dans les futures dotations des établissements des Yvelines, et ce n’est que justice ! A surveiller de près…
Sur la mise en œuvre du Pacte,
- nous avons mis en avant l’absurdité de voir certains projets déjà menés (école ouverte, dispositifs de remédiation ou de tutorat… ) et certaines missions mises en péril par la décision de les lier à l’acceptation d’une ou plusieurs parts fonctionnelles. Le recteur indique qu’il n’y a cette année pas de changements dans les IMP et les HSE attribuées aux établissements. Nous comptons bien que les personnels ne se voient donc pas contraints soit de « pactiser » soit de renoncer à des dispositifs au bénéfice des élèves.
- nous avons dit fermement qu’il serait inacceptable que le dispositif de RCD soit utilisé pour remplacer des personnels grévistes. Le rectorat indique que les textes ne le prévoient absolument pas. C’est dit !
Sur les évaluations nationales sur davantage de niveaux, et les contraintes liées : le rectorat indique que les allègements d’APC actés pour les niveaux CP et CE1 devraient être appliquées aussi en CM1 (mais sont en attente de confirmation du ministère) et reconnait des difficultés sur les délais contraints d’organisation.
Sur la formation continue, il nous est indiqué que le rectorat mettra au maximum en œuvre la priorité ministérielle qui est de réduire le temps de formation pris sur le face à face pédagogique… via des formations sur les temps de congé scolaire, les mercredis après-midi ou des formats restreints et/ou distanciels en fin de journée.
Nous avons pointé les effets dommageables de ces modalités à la fois pour les personnels qui se forment et pour les personnels qui forment (et découvrent en septembre que tout change !), et in fine pour les élèves.
Le rectorat s’engage à ce que le calendrier et les modalités soient mieux prévisibles à l’avenir. Et nous a bien affirmé que la formation sur temps de congés scolaires relèverait du volontariat strictement et serait rémunérée à hauteur de 120 euros (brut) par journée, dans la limite de 5 jours par an.
Nous avons interpellé sur le droit à formation syndicale, qui ne saurait être entravé.
Sur les conditions de travail des personnels et des élèves lors des vagues de chaleur, nous avons affirmé qu’il fallait davantage anticiper et adapter en fonction des situations locales. Le rectorat reconnait qu’il s’agit d’un chantier important sur lequel nous avons toutes les raisons de les alerter !
Nous comptons sur des réponses complémentaires lors du tout prochain comité social d’administration académique de rentrée.